La journée avait été longue ; les bêtes étaient fatiguées, les hommes sur leurs chevaux ne parlaient plus, tous, troupeau et cow boys, ne demandaient qu'à s'arrêter. Quand le chef leva la main, il y eu des soupirs de toutes parts.
Descendre de cheval, se dégourdir les jambes, regarder le sol, préparer un feu, et y faire chauffer un repas dans les gamelles poussiéreuses. Puis le café, pas très bon, mais tellement réconfortant. Hors de question de s'en passer. Ils restaient là à parler doucement, le gobelet brûlant dans les mains, heureux et les yeux tombant de fatigue. Quand le plus vieux dodelina de la tête, il y eu des rires, mais aussi du soulagement, on pouvait dormir à présent.
Chacun se choisit une place, pas loin du feu car la soirée devenait fraîche, quel pays, si chaud le jour et si froid la nuit... Le chef regardait Tom :
«Elle doit être chaude ta couverture.
- Oui, je crois que le cheval l'aime aussi sous sa selle.
- Tu l'as achetée où ?
- Le village Navajo, avant-hier. Je l'ai échangée contre du sucre qui me restait.»
Le chef grommela et s'allongea, la tête sur la selle. Tom s'étendit à son tour.
Un coyote criait là-bas, et tous les bruits de la nuit... Tom dormait déjà.
MJT