Il était un petit navire...
C'est à peu près ça. A part que je
ne connais pas de navire, et je ne crois pas connaître de marin. Je
connais par contre des campagnards, mes yeux sont plus habitués à
regarder les prés que les marées, les ondulations des blés que
celles des vagues, les râteaux que les rames. La mer ne m'est
apparue qu'après mes vingt ans, moi qui avais gardé les vaches et
fané, au milieu des taons agressifs à défaut des mouettes rieuses.
A présent, quand je regarde cette
immensité marine, je me sens petite et perdue, mais aussi faisant
partie d'un tout.
Bref, le petite navire qui habille en
rayures ses moussaillons a prévu des fleurs sur les boutons pour
qu'ils pensent à leurs origines terrestres.
Hohé, hohé matelot...
MJT