quinta-feira, 22 de dezembro de 2011

Kunstgässchen


Ça s'appelle «Kleiner Basar», et c'est le plus petit effectivement. C'est à Coblence, dans la vieille ville, entre la Moselle qui va rejoindre avec enthousiasme (surtout en début d'hiver après des pluies conséquentes !) le Rhin non moins impétueux.

Donc, minuscule passage, tellement petit qu'on ne le voit pas sur le plan, et quand on se promène aux alentours de la Liebfrauenkirche on n'est pas certain de trouver davantage la Kunstgässchen. Les vestiges du passé, ça se mérite. On ne manquera pas d'ailleurs de s'amuser d'un endroit qui devait être un coupe-gorge en plein Moyen-Age, reconverti en incontournable touristique aujourd'hui. Et dans ce passage, des artisans ont installé leurs ateliers, à gauche du papier, à droite du tissu basique pour des vêtements baba cool, au fond une couturière-créatrice, et au milieu de minuscules escaliers au centre d'une minuscule cour. Tout à mon échelle.

Ils n'auraient pas besoin d 'une tricoteuse ? me disais-je en me promenant. Quelques pulls en devanture, des écharpes, des bonnets, des mitaines... oh oui, des mitaines, ça aurait sa place dans l'ensemble.

Je ne suis pas allée leur poser la question, mais dans mes rêves les plus fous, dans l'ordre :

- je me remets à l'allemand ; car si je le comprends un peu sur de vagues souvenirs scolaires, les mots ne franchissent presque jamais mes lèvres ;

- j'emménage avec mes pelotes et mes aiguilles ; il ne me faut pas beaucoup de place, promis, et si je trouve l'espace pour un lit de camp, j'y gagnerai en loyer ;

- j'apporte un radiateur et une couverture chauffante, car dans cet endroit de rêve il fait un froid de canard ;

et enfin, comme mon minuscule commerce sera florissant, je m'approvisionne dans le magasin en face, où la pelote (de 100 grammes) de soie et mohair, couleurs par Kaffe Fassett, mon idole, coûte la modique somme de 25 euros.

MJT

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