Mostrando postagens com marcador Voyage. Mostrar todas as postagens
Mostrando postagens com marcador Voyage. Mostrar todas as postagens

quinta-feira, 12 de abril de 2012

Les roses de mai


Nous disions, donc : les boutiques de Namur.

Eh bien, si le temps est venu de vous rhabiller (les couleurs de l'année dernière, et puis la lassitude, et puis la nouvelle ligne, et puis le manque évident de choix dans l'armoire, bref toutes les meilleures raisons du monde), allez donc y passer plusieurs heures, vous trouverez forcément ce qui vous manquait... même si vous n'en étiez pas consciente.

Mes pas m'amènent tout naturellement aux Roses de mai. Voilà bien un endroit qui me plaît. Car enfin, une jolie boutique douillette, dans une rue agréable (la rue des Carmes), au centre ville, qui propose

des bijoux fantaisie faits main, de ces petites choses qu'on aperçoit sur les marchés d'artisanat
des écharpes de demi-saison, colorées, fleuries, légères, uniques
des vêtements originaux et assortis, qui proviennent d'ateliers locaux pour certains
des objets, des accessoires, sacs et besaces en toile, chapeaux rigolos, déco tendre

toutes ces choses qui me seront si chères ces prochains mois, qui feront s'exclamer les amies (il faut absolument que je les amène ici), ces tuniques, ces vestes en voile, ces sautoirs que je porterai avec un plaisir tout neuf ou que j'offrirai... vivent les Roses de mai toute l'année !

MJT

quarta-feira, 11 de abril de 2012

Namur


Parmi les coutumes, année après année, il en est une qui me tient à cœur ; c'est Namur à Pâques. Pourquoi ? Je ne sais plus très bien, l'origine se perd au fond des âges, mais il doit y avoir une histoire de chocolat là-dessous, j'imagine.

Me voici donc arpentant les ruelles, jetant un coup d'œil à la citadelle (une très bonne balade à faire, intéressante et variée), m'amusant de l'ambiance du marché (des kilomètres de stands) et visitant les boutiques (j'y reviendrai, sur ce blog, et physiquement), quand tout-à-coup j'ai croisé le chemin de la Grande Armée. Enfin, disons, un petit morceau. Tricornes, harnachement et casaques, les hussards, l'infanterie, les cantinières bien sûr, tous fidèles, tirant du fusil à la grande joie des passants (les chiens apeurés...), et fiers de défiler par la ville. Infatigables aussi, j'en ai vu jusqu'à 20 heures passées, qui n'étaient pas en guerre mais qui ne voulaient plus rentrer à la maison. Bel enthousiasme.

Mais j'ai croisé aussi le canon à confettis, et là j'ai su que lutter était inutile, et fuir peu glorieux. Je suis restée stoïque et souriante, mais bouche fermée, et j'ai compris que j'en rapporterais

- dans les magasins
- dans la chambre d'hôtel
- chez moi le surlendemain, grâce à l'étui de l'appareil photo.

Mission accomplie, j'en ai semé partout, et personne n'a trouvé à y redire.

Je reviendrai à Namur aux Pâques prochaines.

MJT

quinta-feira, 1 de março de 2012

Braga


Vous allez à Porto ? Faites donc un petit séjour à Braga. Ce n'est pas loin, un peu plus d'une heure de train, etc. etc.

Attardez-vous si vous le désirez à la gare, pour apprécier l'expo sur le mur du fond, les dessins sur le thème de l'environnement et de la politique (certains plaisaient tant qu'ils ont été dérobés... ou alors le sujet abordé... de la censure sauvage ?), mais n'oubliez pas que la ville recèle des trésors.

Prenez à droite un peu plus loin, et montez tout doucement vers la partie ancienne. Qu'elle est belle cette porte. Si vous avez la bonne idée de repartir au soleil couchant, elle sera plus jolie encore.

La rue calme, les magasins religieux, la jolie cathédrale et son mini cloître. Braga prie pendant que Porto travaille, dit-on. Braga, en fait, prenait le temps de vivre jusque dernièrement. Cette avenida da Liberdade, par exemple, ne l'aurais-je pas vue réservée aux voitures ? Je la vois piétonne aujourd'hui, c'est une bonne chose, mais ces lignes de vêtements qui la bordent, de part et d'autre des petites fleurs au centre ? Bon, je vais les ignorer, et me rendre sur la place de la Republique, si douce et si tranquille. Ici, on contemple les maisons et leurs balcons en fer forgé, le regard s'attarde sur les bancs, les buissons, les arbres, la colline au bout de la vue, l'église Bom Jesus et l'escalier des cinq sens, comme un mirage... et on s'aperçoit que le temps a freiné sa course. Ouf.

Allez, je vous emmène à la livraria (c'est encore plus beau qu'en français !) Centesima pagina. Regardez ces œuvres d'artisans qui complètent si bien les rayonnages de livres. Voilà bien un trésor de plus.

J'ai acheté un petit cœur au milieu duquel deux chouettes me font les yeux ronds. Quand elles se seront posées sur une veste ou un gilet, je repartirai ici en pensée. Le temps freinera à nouveau? Je l'espère. En tout cas, bravo à Ali se.

Allez donc à Braga, et passez une journée inoubliable.

MJT

quarta-feira, 29 de fevereiro de 2012

Guimaraes


Vous allez à Porto ? Faites donc un petit séjour à Guimaraes. Ce n'est pas loin, un peu plus d'une heure de train, et vous ferez une bien jolie découverte.

La rue presque en face de la gare descend, à droite et à gauche rien de très original, mais après l'avenue et son terre-plein joliment fleuri, dans le prolongement de l'église, voici l'entrée de la vieille ville.

Des ruelles enchevêtrées, des remparts crénelés, une placette et l'ancien hôtel de ville au dessus de murs avec entrées en ogives. Ici, en fermant les yeux, vous verrez les paysans qui venaient vendre leurs produits sur le marché, les paniers, les robes en toile, les sabots, les animaux, la paille, les odeurs... et puis des chevaliers, des hommes d'armes bruyants, devant lesquels on s'écarte, leurs chevaux, leurs armures... laissez-vous porter, votre imagination fera le reste, c'est si facile. Allez visiter le château par cette allée exotique, et la tour, jetez un coup d'œil au paysage, profitez de la vue, oubliez ce monde qui va si vite plus loin.

Ensuite revenez en ville, tournez encore pour mieux vous perdre, et finissez dans la rue du doutor Avelino Germano. Il y a là quelque chose de bien, une petite boutique d'artisanat qui s'appelle «Desfigura». Entrez et regardez, ici les sacs et les bijoux fantaisie sont faits sur place, tout simplement. Les jeunes femmes qui vous reçoivent sont agréables, leurs gestes respirent le plaisir qu'elles ont à produire de belles choses, si vous leur demandez des détails sur la fabrication de leurs objets, elles vous renseignent volontiers, et les paquets cadeaux qu'elle vous préparent sont des merveilles d'imagination, jusque dans les moindres détails. Croyez-moi sur parole, quand vous offrirez les bagues et les broches, il y en aura qui voudront garder l'emballage autant que le bijou.

Allez donc à Guimaraes, et passez une journée inoubliable.

A suivre...

MJT

terça-feira, 28 de fevereiro de 2012

Porto


Depuis le hublot je voyais le pont, qui est si haut, la première fois que je m'y suis promenée j'avais un peu le vertige, et je me demandais comment on pouvait laisser une simple rambarde entre les piétons et le vide.

Il faisait encore nuit avant que l'avion atterrisse, les lumières se suivaient en courbes et en escalades.

Et puis tout est revenu, la prononciation chantante des noms dans le métro, Ramalde, Casa de musica, Bolhao... la rue Santa Caterina, les vendeurs de tombola, les beaux salons de thé, les façades du temps où la ville était florissante, les pavés noirs et blancs, le terrain qui monte d'un côté pour mieux descendre de l'autre, la tranquillité dans les parcs...

Le tram à l'ancienne est toujours aussi rigolo, les azulejos aussi lumineux, la gare élégante, les églises, la place où ce grand immeuble blanc au pur style art déco (un ancien théâtre, un cinéma ?) est désespérément inoccupé. La place de l'hôtel de ville et ses maisons grandioses, des travaux d'embellissement pour quelques unes, il était temps. Les ruelles du bas de la ville, les quais touristiques, le fleuve rapide et curieusement paisible. Le marché couvert, le petit magasin de graines à l'angle, les multiples boutiques de chaussures.

Dans la rue du 31 janvier j'airai acheter de la laine, et si j'ai de la chance je passerai au moment où le carillon fait tourner ses personnages.

J'engloutirai encore des gâteaux, j'irai perdre l'équilibre dans l'escalier de la librairie Lello, à me croire dans un tableau de Dali, et au Palais de cristal je regarderai le Douro qui se jette dans la mer, loin, loin, là-bas. Je repartirai par les jardins en terrasse pour une promenade au bord de l'eau... et j'irai plus loin encore, mon esprit est libre pour voyager, je me laisserai guider par la douceur de tout ce qui m'attend.

A suivre...

MJT

segunda-feira, 27 de fevereiro de 2012

Ça sert à quoi...


… les vacances ?

Ça sert à rêver, avant, à se rendre compte que les moments qui ont été vécus, ailleurs, l'année précédente, sont enfouis dans notre mémoire et rejaillissent comme des bulles qui reviennent sans qu'on les appelle réellement. Quelle bonne surprise, le musée de la photographie, la place au soleil déclinant, le jaune pâle et le mauve qui glissent sur les murs, les gens assis sur la pierre, tout s'adoucit, le temps prend notre rythme... il faut absolument que j'y retourne et que je revive avec mes yeux cette quiétude de fin de journée.

Ça sert à préparer, avant, à regarder les coupons de tissu qui finiront en robes d'enfant, et auxquels on pourra assortir des petits gilets tricotés... Bon, ce bordeaux, je l'ai, mais il me manque du jaune d'or, et puis si je trouve du rouge j'en prendrai aussi, c'est toujours utile, le rouge. Oh, et puis ces petits cœurs... je chercherai des boutons, aussi.

Ça sert à retrouver ces autres choses, ces autres ambiances, ces magasins inhabituels, ces rues qui montent et qui descendent, et les gâteaux à l'orange, servis dans les confeterias !

Ça sert à revenir plus riche et plus heureux, les pelotes dans le sac et les bouts de papier, les cartes des artisans, les bijoux fantaisie, les dépliants, les photos...

Ça sert à accrocher sur le panneau en liège ce qui nous nourrira et qui laissera notre imagination en éveil. Ce qui restera au fond de la mémoire et qui surgira à son tour, l'année prochaine. Que tous ces nouveaux moments restent le plus longtemps possible, qu'ils soient nombreux, qu'ils soient frais et charmants, intemporels, qu'ils me donnent la force et l'envie, et qu'ils durent, qu'ils durent...

A suivre !

MJT

quarta-feira, 18 de janeiro de 2012

Un dimanche aux Marolles


A présent que le temps est blanc, voire gris, et froid, si on se replongeait quelques jours en arrière, ceux qui nous ont éclaircit le moral. Souvenez-vous, le ciel bleu, le soleil qui chauffe le dos, les yeux qui plissent devant toute cette lumière...

Je vous emmène pour une petite promenade.

Tout d'abord on longe l'avenue Louise (ils ont dit hier soir aux infos que l'avenue Louise était au huitième rang des avenues les plus conviviales de par le monde ! On a bien fait de venir, n'est-ce pas ?), et arrivés au Palais de Justice on prend l'ascenseur panoramique. Dans l'avenue les jolies boutiques chics soldent en chœur pour habiller les élégantes ; là où je vous emmène, tout près, les rues seront simples, populaires, nous croiserons des gens de toutes sortes, la fourrure y côtoie la laine tricotée à gros points, les sacs à mains s'accommodent des cabas cabossés, les chaussures chères saluent poliment les godasses chaudes.
Les Marolles. Quartier vieillot, bistrots des habitués, trottoirs pavés, ruelles fatiguées, ici on a déballé les puces sur la place du Jeu de Balle, chacun se penche, ausculte, soupèse, feuillette, hésite, marchande et repart content. «Mais on l'avait à la maison, cette boîte ! On rangeait les boutons dedans. Ben je me demande combien ça vaut maintenant.»
Un plat d'escargots au bouillon pour se réchauffer les mains et l'estomac ? Ou bien une halte en terrasse, avec les courageux qui mangent à deux pas des voitures ralenties et des brocanteurs ? Il y en aura pour tous les goûts.

Choisissez, regardez, profitez, et même si les souvenirs sont aussi volatiles que l'électricité, je vous les écris pour les garder encore un peu...

MJT

quinta-feira, 22 de dezembro de 2011

Kunstgässchen


Ça s'appelle «Kleiner Basar», et c'est le plus petit effectivement. C'est à Coblence, dans la vieille ville, entre la Moselle qui va rejoindre avec enthousiasme (surtout en début d'hiver après des pluies conséquentes !) le Rhin non moins impétueux.

Donc, minuscule passage, tellement petit qu'on ne le voit pas sur le plan, et quand on se promène aux alentours de la Liebfrauenkirche on n'est pas certain de trouver davantage la Kunstgässchen. Les vestiges du passé, ça se mérite. On ne manquera pas d'ailleurs de s'amuser d'un endroit qui devait être un coupe-gorge en plein Moyen-Age, reconverti en incontournable touristique aujourd'hui. Et dans ce passage, des artisans ont installé leurs ateliers, à gauche du papier, à droite du tissu basique pour des vêtements baba cool, au fond une couturière-créatrice, et au milieu de minuscules escaliers au centre d'une minuscule cour. Tout à mon échelle.

Ils n'auraient pas besoin d 'une tricoteuse ? me disais-je en me promenant. Quelques pulls en devanture, des écharpes, des bonnets, des mitaines... oh oui, des mitaines, ça aurait sa place dans l'ensemble.

Je ne suis pas allée leur poser la question, mais dans mes rêves les plus fous, dans l'ordre :

- je me remets à l'allemand ; car si je le comprends un peu sur de vagues souvenirs scolaires, les mots ne franchissent presque jamais mes lèvres ;

- j'emménage avec mes pelotes et mes aiguilles ; il ne me faut pas beaucoup de place, promis, et si je trouve l'espace pour un lit de camp, j'y gagnerai en loyer ;

- j'apporte un radiateur et une couverture chauffante, car dans cet endroit de rêve il fait un froid de canard ;

et enfin, comme mon minuscule commerce sera florissant, je m'approvisionne dans le magasin en face, où la pelote (de 100 grammes) de soie et mohair, couleurs par Kaffe Fassett, mon idole, coûte la modique somme de 25 euros.

MJT

sábado, 3 de dezembro de 2011

Et le robot écrivait...


Il écrivait, le robot, sans trêve ni relâche, mais justement à Trêves !

Il est sur la place devant la cathédrale, enfermé dans une cage de verre, il recopie la bible sur un grand rouleau de papier, patiemment, et surtout de façon manuscrite. On l'a installé là en mai dernier, en lui disant qu'il n'en ressortirait pas avant d'avoir terminé. Il sait dès à présent qu'on lui rendra sa liberté de robot en mars 2012, mais il préfère ne pas y penser, et il gratte, il gratte... Il ne va pas bien vite, il s'applique, il peaufine les pleins et les déliés, il fait en sorte que son texte soit justifié, et quand il arrive en bas d'une page, il ne bouge pas, le papier se déroule devant lui et il continue. Les lettrines lui prennent plus de temps, bien sûr, mais comme c'est un robot consciencieux il trace et retrace avec sa plume pour arriver à un résultat parfait. Il ne dort pas la nuit, il passe tous ses week-ends à ses travaux d'écriture, sans sourciller, sans se plaindre, égal à lui-même.

Bon courage, ami robot, la route est longue mais pas de fantaisie à la Kérouac, je t'ai regardé, je t'admire et je reviendrai te voir quand tu seras à la dernière ligne de la dernière page, quand tu étendras ton bras orange et pousseras un long soupir d'aise. Je crois bien que je t'applaudirai !

MJT